TREMONZEY ET L'HISTOIRE DU CLOU | |
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Le passé de notre village est étroitement lié à celle de l'industrie métallurgique de la vallée du Côney toute proche. Les petites maisons ouvrières des Jus attestent de cette époque. Ainsi les ouvriers de la Commune franchissaient à pied le massif des Fouilles pour aller à l'usine du Moulin aux Bois, de la Pipée ou de la Manufacture de Bains LES CLOUTERIES En relations étroites avec la production des forges et des tréfileries voisines, il existe à Fontenoy, dès le XVIII éme siècle, une tradition artisanale de la clouterie qui deviendra ultérieurement une florissante industrie grâce à l'ingéniosité mécanique de JF Nappé de Fontenoy de François Xavier Bobant de Tremonzey et du sens des affaires de Charles Lévy. la machine à fabriquer des clous, mise au point par les deux premiers fut exploitée par le troisième. Elle assurera la prospérité èconomique du canton pendant plus d'un siècle. Les "cerveaux de la machine à clou".Jean François Nappé et François Xavier Bobant Né en 1797, à Fontenoy, JF Nappé exerce d'abord son mètier d'une manière traditionnelle. En 1830, il emploie 4 ouvriers, consommant 6000 kilos de fil de fer provenant de la tréfilerie de la Pipée. Il transfère son atelier dans écart de Bains, au lieu-dit les Grands Prés. C'est là qu'il met au point, sur le modèle d'une machine à coudre, une mécanique capable de forger les pointes à froid; un ensemble de mordages ou "mordache" entraîne et serre le métal permettant la coupe de la pointe et le forgeage de la tête grâce à un marteau mû par un système de cames. Gr^^ace à cette invention Nappé passe à la fabrication en grande série: en 1847, en effet, il peut produire quotidiennement 200 kg de clous ou de pointes, sois dix fois le rendement d'un ouvrier traditionnel. |
A la même époque un ingénieux personnage allait plus loin dans ses recherches,
il s'agit de François Xavier Bobant de Trémonzey, faisait une maquette bois grandeur nature d'une machine
plus élaborée et déposait un brevet d'invention reçu en 1833 par les services Préfectoraux.
faute d'argent, malheureusement il ne put réaliser un prototype. La machine à clou de Charles Lévy. Tirant profit de toutes ces expériences, C Lévy met au point une machine plus élaborée et restera pour l'histoire l'inventeur de la machine industrielle à fabriquer les clous. Il s'instale d'abord aux Grands Prés, puis dans l'actuelle rue des Thermes à Bains sur le Bagnerot. LES UNITES DE PRODUCTION INDUSTRIELLE La Pipée Demeurée longtemps "tirerie", c'est à dire tréfilerie, on y fabriquera des pointes jusqu'en 1935 . En 1914, on y dénombre encore 80 ouvriers lorsque le fils Déchambenoît, ingénieur de Central, appelé à reprendre la direction de l'usine, disparaît au combat. Le Moulin Cottant En 1869, il avait réussi à rivaliser avec la Pipée dans la production de pointes. La Société Taquet Robache remplacera cette activité par une scierie en 1912. Le Moulin aux Bois Cette ancienne forge était devenue une clouterie en 1872. Nombreux sont les ouvriers de Trémonzey à avoir fourni une main d'oeuvre par famille entière de père en fils à cet atelier qui sera la derniére usine à résister à la grande production en 1980 La Manufacture L'ex manufacture Royale de fer blanc devient clouterie et produit 500 tonnes de clous employant 75 ouvriers en 1935. |
Article: Rémi Ritter |